mardi 9 janvier 2018

Des femmes libèrent une autre parole

(Tribune publiée dans Le Monde, le 9 janvier 2018)

Le viol est un crime. Mais la drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste.


À la suite de l’affaire Weinstein, a eu lieu une légitime prise de conscience des violences sexuelles exercées sur les femmes, notamment dans le cadre professionnel où certains hommes abusent de leur pouvoir. Elle était nécessaire. Mais cette libération de la parole se retourne aujourd'hui en son contraire : on nous intime de parler comme il faut, de taire ce qui fâche et celles qui refusent de se plier à de telles injonctions sont regardées comme des traîtresses, des complices ! Or c'est là le propre du puritanisme que d’emprunter, au nom d’un prétendu bien général, les arguments de la protection des femmes et de leur émancipation pour mieux les enchaîner à un statut d'éternelles victimes, de pauvres petites choses sous l'emprise de phallocrates démons, comme au bon vieux temps de la sorcellerie. De fait, #metoo a entraîné dans la presse et sur les réseaux sociaux une campagne de délation et de mise en accusation publique d’individus qui, sans qu’on leur laisse la possibilité ni de répondre ni de se défendre, ont été mis exactement sur le même plan que des agresseurs sexuels. Cette justice expéditive a déjà ses victimes, des hommes sanctionnés dans l’exercice de leur métier, contraints à la démission, etc., alors qu’ils n’ont eu pour seul tort que d’avoir touché un genou, tenté de voler un baiser, parlé de choses « intimes » lors d'un dîner professionnel ou d’avoir envoyé des messages à connotation sexuelle à une femme chez qui l'attirance n'était pas réciproque. Cette fièvre à envoyer les « porcs » à l’abattoir, loin d’aider les femmes à s’autonomiser, sert en réalité les intérêts des ennemis de la liberté sexuelle, des extrémistes religieux, des pires réactionnaires et de ceux qui estiment, au nom d’une conception substantielle du bien et de la morale victorienne qui va avec, que les femmes sont des êtres « à part », des enfants à visage d'adulte, réclamant d’être protégées. En face, les hommes sont sommés de battre leur coulpe et de dénicher, au fin fond de leur conscience rétrospective, un « comportement déplacé » qu’ils auraient pu avoir voici dix, vingt, ou trente ans, et dont ils devraient se repentir. La confession publique, l’incursion de procureurs autoproclamés dans la sphère privée, voilà qui installe comme un climat de société totalitaire.


La vague purificatoire ne semble connaître aucune limite. Là, on censure un nu d’Egon Schiele sur une affiche ; ici, on appelle au retrait d’un tableau de Balthus d’un musée au motif qu’il serait une apologie de la pédophilie ; dans la confusion de l’homme et de l’œuvre, on demande l’interdiction de la rétrospective Roman Polanski à la Cinémathèque et on obtient le report de celle consacrée à Jean-Claude Brisseau. Une universitaire juge le film Blow Up de Michelangelo Antonioni « misogyne » et « inacceptable ». À la lumière de ce révisionnisme, John Ford (La Prisonnière du désert), et même Nicolas Poussin (L’Enlèvement des Sabines) n’en mènent pas large. Déjà, des éditeurs demandent à certaines d’entre nous de rendre nos personnages masculins moins « sexistes », de parler de sexualité et d’amour avec moins de démesure ou encore de faire en sorte que les « traumatismes subis par les personnages féminins » soient rendus plus évidents ! Au bord du ridicule, un projet de loi en Suède veut imposer un consentement explicitement notifié à tout candidat à un rapport sexuel ! Encore un effort et deux adultes qui auront envie de coucher ensemble devront au préalable cocher via une « Appli » de leur téléphone portable un document dans lequel les pratiques qu’ils acceptent et celles qu’ils refusent seront dûment listées.


Ruwen Ogien défendait une liberté d'offenser indispensable à la création artistique. De la même manière, nous défendons une liberté d'importuner, indispensable à la liberté sexuelle. Nous sommes aujourd’hui suffisamment averties pour admettre que la pulsion sexuelle est par nature offensive et sauvage, mais nous sommes aussi suffisamment clairvoyantes pour ne pas confondre drague maladroite et agression sexuelle. Surtout, nous sommes conscientes que la personne humaine n’est pas monolithe : une femme peut, dans la même journée, diriger une équipe professionnelle et jouir d’être l’objet sexuel d’un homme, sans être une « salope » ni une vile complice du patriarcat. Elle peut veiller à ce que son salaire soit égal à celui d’un homme, mais ne pas se sentir traumatisée à jamais par un frotteur dans le métro, même si cela est considéré comme un délit. Elle peut même l’envisager comme l’expression d’une grande misère sexuelle voire comme un non-événement.


En tant que femmes, nous ne nous reconnaissons pas dans ce féminisme qui, au-delà de la dénonciation des abus de pouvoir, prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité. Nous pensons que la liberté de dire non à une proposition sexuelle ne va pas sans la liberté d’importuner. Et nous considérons qu’il faut savoir répondre à cette liberté d'importuner autrement qu’en s’enfermant dans le rôle de la proie. Pour celles d'entre nous qui ont choisi d'avoir des enfants, nous estimons qu’il est plus judicieux d’élever nos filles de sorte qu’elles soient suffisamment informées et conscientes pour pouvoir vivre pleinement leur vie sans se laisser intimider ni culpabiliser. Les accidents qui peuvent toucher le corps d'une femme n’atteignent pas nécessairement sa dignité et ne doivent pas, si durs soient-ils parfois, nécessairement faire d’elle une victime perpétuelle. Car nous ne sommes pas réductibles à notre corps. Notre liberté intérieure est inviolable. Et cette liberté que nous chérissons ne va pas sans risques ni sans responsabilités.


Sarah Chiche (écrivain, psychologue clinicienne et psychanalyste)
Catherine Millet (critique d'art, écrivain)
Catherine Robbe-Grillet (comédienne et écrivain)
Peggy Sastre (auteur, journaliste et traductrice)
Abnousse Shalmani (écrivain et journaliste)


Si vous êtes d’accord avec ce texte, signez ci-dessous en commentaire.
Vous pouvez aussi nous envoyer un message : uneautreparole@protonmail.com


Premières signataires :
Alexandra Alévêque (journaliste)
Kathy Alliou (curatrice)
Françoise Arnaud (historienne de l’art)
Celina Barahona (consultante marketing)
Sophie Bastide-Foltz (traductrice littéraire)
Marie-Laure Béraud (auteur-interprète, musicienne)
Marie-Laure Bernadac (conservateur général honoraire)
Léa Bismuth (critique d’art, curatrice)
Catherine Bizern (productrice et programmatrice indépendante)
Stéphanie Blake (auteur de livres pour enfants)
Linda Blake Pibarot (traductrice)
Sonia Bogdanovsky (chef monteuse cinéma)
Christine Boisson (actrice)
Ariane Bouissou (journaliste)
Odile Buisson (gynécologue-obstétricienne)
Sophie Cadalen (psychanalyste)
Farideh Cadot (galeriste)
Cristina Campodonico (responsable de l’action culturelle de la S.G.D. L.)
Nickie Caro (normalienne, agrégée de Lettres, ancien professeur de Khâgne)
Ingrid Caven (actrice et chanteuse)
Monique Chatenet (conservateur en chef du Patrimoine au Centre André Chastel)
Julie du Chemin (écrivain et sexologue)
Erika Maria Cool-Troch (manager Yak Immo)
Véronique Coquet-Caubère  (productrice)
Sabine Dauré (viticultrice)
Catherine Deneuve (actrice)
Frederique Dolphijn (cinéaste, metteur en scène et romancière)
Christine Domine (professeur)
Nathalie Dray (journaliste)
Corinne Ehrenberg (psychanalyste)
Méline Engerbeau (entrepreneuse)
Caroline Faillet (experte en stratégie digitale)
Nouhad Fathi (journaliste et blogueuse)
Marguerite Ferry (paysagiste)
Adeline Fleury (écrivain)
Catherine Francblin (critique et historienne d’art)
Gloria Friedmann (artiste plasticienne)
Sophie Gaillard (présentatrice du 6-7h sur Sud Radio)
Bernadette de Gasquet (médecin et auteur)
Véronique Gérard-Powell (spécialiste de l'Art européen XVe-XVIIIe siècles, Centre André Chastel)
Christine Goémé (femme de radio)
Reine Grave (vidéaste)
Aliette Griz (écrivain et membre du Réseau Kalame)
Cécile Guilbert (écrivain)
Clarisse Hahn (réalisatrice, vidéaste et photographe)
Anne Hautecoeur (éditrice)
Marie Herbreteau (graphiste)
Brigitte Jaques-Wajeman (metteur en scène)
Claudine Junien (généticienne, membre de l’Académie de Médecine)
Brigitte Lahaie (actrice et présentatrice radio)
Rachel Laurent (artiste)
Sylvie Le Bihan (écrivain)
Anne-Marie Lesage (retraitée)
Myriam Le Strat (dentiste)
Martine Lerude (psychiatre, psychanalyste)
Elisabeth Lévy (directrice de la rédaction de Causeur)
Jacqueline Lichtenstein (philosophe)
Christine Lombard (créatrice de mode)
Joëlle Losfeld (éditrice)
Vanessa Luciano (chroniqueuse radio, sexothérapeute)
Mademoiselle A (chanteuse, comédienne et modèle)
Valérie Maës (actrice et vidéaste)
Abeline Majorel (responsable pédagogique et business developer)
Claire Margat (critique d’art, traductrice)
Isabelle Marlier (anthropologue et écrivain)
Isabelle Martin (enseignante)
Christelle Mata (attachée de presse)
Sophie de Menthon (présidente du Mouvement ETHIC et membre du CESE)
Karine Miermont (écrivain)
Anne Morelli (professeure à l'Université libre de Bruxelles)
Anne-Elisabeth Moutet (journaliste)
Latifa Najar (directrice scientifique)
Natacha Nikouline (photographe)
Karine Papillaud (journaliste littéraire)
Julia Palombe (chanteuse, auteur)
Nelly Perotin (retraitée)
Camille Pier (auteure, compositeure et interprète)
Sylvie Pierson (secrétaire)
Francesca Piolot (productrice radio)
Barbara Polla (médecin, écrivain, commissaire d’exposition)
Joana Preiss (actrice, réalisatrice)
Isabelle Prim (réalisatrice et comédienne)
Nicole Priollaud (chargée de la communication de l’Académie nationale de Pharmacie)
Anne Rudisuhli (psychopraticienne)
Nora Sahara (journaliste et infirmière)
Sylviane Sainclair (retraitée)
Marie Sellier, (auteure, Présidente de la S.G.D.L. - Société des Gens de Lettres)
Joëlle Smets (journaliste et sexologue)
Hélène Soulodre (documentaliste)
Brigitte Sy (réalisatrice et actrice)
Catherine Thieron (auteure et vocaliste)
Catherine Titeux (architecte, Bruxelles)
Trinidad (humoriste, imitatrice, chanteuse)
Gabriela Trujilo (historienne du cinéma et critique)
Christine Van Acker (auteur)
Roxane Varone (chirurgienne)
Alexandra Varrin (écrivain)
Hélène Vecchiali (psychanalyste et coach)
Martine Vercruysse (animatrice)
Sonia Verstappen (travailleuse du sexe et anthropologue)
Caroline Vié (journaliste et romancière)
Bérengère Viennot (traductrice et chroniqueuse)
Evelyne Vitkine (consultante en marketing)

236 commentaires:

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    2. Je milite pour un féminisme partagé. J'ai mis nombre de textes en ce sens sur le Net. Le plus ancien que je trouve est ici : http://abonnes.lemonde.fr/idees/chronique/2009/03/08/pour-un-feminisme-partage_1165046_3232.html
      La photo en accroche est la photo de ma fille, que j'avais fait pour lui indiquer son portemanteau en petite section de maternelle, selon l'usage courant. Orélien Péréol

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  5. Éléonore Epiney (infographiste)

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  6. "Le viol est un crime. Mais"
    is the new
    "Je suis Charlie. Mais"

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    1. Le crime est un crime, mais que ce qui n'est pas un crime n'en est pas.

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    2. Il faudrait comprendre une fois pour toute que ce ne sont pas les hommes qui violent les femmes, mais les forts qui abusent des faibles. Les femmes dites "fortes" n'ont pas grand chose à craindre, alors que les petits garçons...

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  8. Laure Dasinieres. Social média manager et rédactrice

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  9. Benoit Gautier auteur, réalisateur, journaliste de cinéma, féministe et fier de l'être.

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  10. Maïa Ponsonnet, linguiste, University of Western Australia

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  11. Serge Rivron, auteur, coordinateur du festival du film rhônalpin, adjoint au maire

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  12. Il en a fallu du courage pour que le #BalanceTonPorc naisse. Certaines ont été contraintes de démissionner, ont reçu des menaces de viols, de mort. Par cette simple tribune, et en la signant, vous décrédibiliser leur témoignage et donner raison aux harceleurs ! Cette dénonciation globale n'est pas un appel à la haine contre les hommes mais un appel au respect des femmes ! J'espère que les autrices et les signataires en prendront conscience avant de contribuer encore à détruire un combat contre les violences sexuelles menées par les associations et les victimes depuis des années !

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    1. tout à fait d'accord. Reprise du mythe de la "pulsion sexuelle" et du langage des violeurs. Et merci de souligner que oui, c'est de respect des femmes dont il s'agit et que sortir du silence est un parcours du combattant, de toute une vie parfois, alors que pour ces femmes là qui confondent viol et sexualité, c'est un buzz. A vomir.

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    2. Attends t'as pas compris! Les hommes sont les vraies victimes ici! Si tu peux pas te laisser frotter dans le métro pour laisser un pauvre homme soulager sa misère sexuelle t'es vraiment pas sympa! Et puis les femmes qui se sont plaintes qu'on les embrasse de force ("voler un baiser", comme c'est meugnon) devraient avoir honte d'avoir mis en péril la réputation d'un homme bien qui a bien raison de se croire tout permis! Blague pas drôle mises à part, on est clairement face à une superbe illustration du concept d'intériorisation de la domination ( ceci dit, avec Deneuve, Sastre et Levy on pouvait difficilement s'attendre à autre chose). Faire rimer "importuner" avec "sexualité' fallait l'oser celle là. Mesdames, laissez aux hommes le droit de vous importuner, et trouver en vous le courage de la fermer!

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    3. À lire
      http://www.madmoizelle.com/tribune-monde-feminisme-importuner-874127

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    4. Certaines ne savent pas lire ce qui est écrit. Il faudrait se poser la question pourquoi les hommes font plus d'avances sexuelles que les femmes ? Quelles femmes ? Les femmes fécondables ou les femmes ménopausées ? Il faudrait venir sur les différences biologiques et darwiniennes pour répondre à cette question. Quid de la violence psychologique des femmes dans la séduction, ce qu'on appelait les allumeuses ? Sans oublier que l'on met au centre ad nauseum les "violences contre les femmes", substituant la violence plus générale dans le monde du travail et ailleurs au viol. Ca ne vous gêne pas que des hommes seulement attaqués ou dénoncés perdent leur boulot sans l'ombre d'un procès ? Dans le monde, 80% des victimes de violences sont les hommes par d'autres hommes. Ca paraît normal on dirait. Des milliers de personnes et des hommes clapotant dans les métiers difficiles à cause de leur force physique, pure discrimination selon le terme à la mode mais qui veut dire distinguer.

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  13. "En tant que femmes, nous ne nous reconnaissons pas dans ce féminisme qui, au-delà de la dénonciation des abus de pouvoir, prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité."

    Je pense aussi que ce féminisme là me semble provenir d'un rejet de la nature sexuelle de l'humain, qui implique une certaine sauvagerie dominante masculine, et cherche à castrer l'homme pour s'en défaire.

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    1. Il semble que votre rejet du féminisme provienne d'un rejet de toute notion de culture et de civilisation en ramenant tout à la seule biologie.

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    2. Il semble que votre rejet du féminisme provienne d'un rejet de toute notion de culture et de civilisation en ramenant tout à la seule biologie.

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    3. Mesdames, veuillez cessez de vous offusquez d'une main au cul et d'un frotteur du métro et laissez vous faire. La femme est un être passif et l'homme un être violent, c'est BIO-LO-GIQUE! Comme il est pratique l'argument de la nature, mon sophisme préféré!

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    4. Si vous trouvez une seule phrase dans la Tribune qui dit ce que vous dites, vous allez chercher longtemps. Si vous croyez que la biologie est absente du débat, posez-vous la question des violences psychologiques des femmes dans la séduction car elles ont le choix surtout si elles sont fécondables et attirantes. C'est sans doute idéologique évidemment. De même, demandez-vous pourquoi les hommes font sans cesse les avances ? Même me dit-on sur les applications genre Tinder où quasiment les femmes attendent que les hommes prennent les devants.

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    5. Que c'est convénient l'argument de la pseudo science, toujours utile pour justifier un paquet de discriminations

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    6. Jean Leloup soulève un intéressant pan de la question : l'héritage naturel de la biologie - à l'heure où on vous certifie stupidement qu'on est homme ou femme à cause de la pression sociale. Comme si une société humaine n'avait pas pour but une organisation viable en vue de sa survie, mais l'oppression sadique d'un sexe - rebaptisé genre, comme on dit "région" pour ne pas dire "province". Or la biologie nous enseigne que la sexualité n'a qu'un but : le choix du meilleur reproducteur pour la défense et l'expansion du groupe. C'est pourquoi statistiquement la femme va se tourner vers l'homme bien bâti et dominateur plutôt que vers le souffreteux, et la biologie humaine évoluant, vers le plus intelligent plutôt que vers le joli imbécile. Dans le but d'avoir des rejetons qui ont les bons gènes. Mais le monde est tellement tordu aujourd'hui que les même qui hurleront à ce que je vient d'écrire seront aussi les antispécistes défenseurs de l'idée qu'il n'y a pas de différence réelle entre l'homme et l'animal.

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  14. Adriana Carlier (directrice de production)

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  16. Peggy Vallin (Digital creative director)

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  18. Magali Bouat (architecte logiciel)

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  20. Jane Quillerat (créatrice de bijoux)

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  21. Votre tribune est parfaite ! Il était prévisible que les ayatollahs de la victimisation à tout crin s'en émeuvent (S. Royal, L. Rossignol...), mais laissons les dire ; c'est leur fonds de commerce. En tant que femme, je rejette cette vision des relations H/F qui m'ordonne de me sentir victime du matin au soir, de faire la guerre aux hommes pour tout et pour rien, de les voir comme des oppresseurs, des agresseurs, des dominateurs et des violeurs quoi qu'ils fassent... C'est tout aussi faux que ridicule. Le féminisme dominant, enfermé dans son idéologie victimaire, est incapable de comprendre la subtilité et les véritables rapports de force (partagés !) entre les deux sexes. Beaucoup de choses lui échappent, contrairement à ce qu’il prétend. Un grand merci et encore bravo pour cette remarquable tribune.

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    1. Un IMMENSE bravo à l'intelligence, à la finesse et au vrai courage des auteures de cette remarquable tribune! Elle mérite vraiment de faire date dans l'Histoire. Et bravo aussi au commentaire de Lucia L : tout cela est enfin une véritable bouffée d'air frais au milieu d'un climat épouvantablement totalitaire dans la féminolatrie victimaire. Que vivent éternellement les délicieux jeux de la séduction entre femmes et hommes! Quelle horreur qu'une existence sans eux!

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  22. http://www.20minutes.fr/societe/2198867-20180109-tribune-liberte-importuner-chaque-fois-revolution-feministe-crie-danger

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  23. Post de Gael Octavia :
    "- Sinon t’as vu, suite au #metoo, 100 rombières à qui on n’a pas proposé la botte depuis mai 68 signent une tribune pour défendre leur droit à « être importunées ».
    - Non, tu ne peux pas dire « rombières à qui on n’a pas proposé la botte depuis mai 68 » : c’est vache, c’est sexiste, c’est gérontophobe et peut-être même mochophobe.
    - Bah, ça aurait pu être pire, j’aurais pu dire « une troupe de 100 rombières menée par Catherine Doccasion »…
    - Argh !
    - Ecoute, chochotte, on s’en fout. Elles ont pris la peine d’écrire ça, les meufs. Genre c’était nécessaire. Genre la drague relou, les mains baladeuses et le harcèlement sont grave en voie de disparition.
    - C’est vrai que ces temps derniers, on n’a pas tellement donné la parole à celles qui apprécient la drague relou, ou le harcèlement, ou plus si affinités. En démocratie, tout le monde doit pouvoir s’exprimer. Je comprends que le journal les ait publiées.
    - Ouais ouais… Sur le mur d’une amie, une amie de cette amie suggère que celles qui tiennent absolument à ces pratiques portent un badge « ok pour être importunée ».
    - Eh mais c’est pas mal ! On pourrait imaginer des variantes !
    - Yes : « ok pour une main au cul », « ok pour un commentaire sur mes nichons pendant le brainstorming », « ok pour une invitation à improviser une fellation sur la nouille d’un inconnu en plein boulevard Saint-Michel », « ok pour venir discuter du scénario dans ta suite vers minuit, gros cochon», etc. Le champ des possibles est pour ainsi dire infini.
    - Franchement, c’est une super idée, ça serait plus pratique pour tout le monde, plus de malentendus, plus de castrés, plus de frustrées !
    - Chaque Weinstein retrouve sa Millet, et nous : peinardes !
    - Si j’avais la fibre entrepreneuriale, je crois que je lancerais la fabrication tout de suite.
    - Amie qui a la fibre entrepreneuriale, si tu nous écoutes…
    - Avec la bande des Catherine (Deneuve, Millet) comme égéries…
    - … et Elisabeth Lévy ! …
    - … c’est la fortune assurée !"

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  25. Sophie Brissaud (écrivain, journaliste)

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  26. J'ai honte pour vous mesdames.

    Je viens de lire avec attention cette tribune et m'interroge sur la confusion qui règne dans vos esprits. Comment pouvez vous vous tromper de combat à ce point ? Mettre sur le même plan la nécessaire défense d'une liberté artistique et le sentiment d'humiliation qui peut être ressenti après des attouchements dans le métro ?

    J'envie votre position de femmes chanceuses, épanouies et valorisées professionnellement qui sont entourées d'hommes équilibrés et respectueux.

    On vous parle de viol conjugal, d'abus de position hiérarchique par harcèlement sexuel et vous répondez "nous avons le droit de jouir d'être un objet sexuel" et de continuer à se faire voler des baisers...

    L'idée même que certaines femmes puissent être dans une situation de faiblesse psychologique, par leur jeune âge ou pour d'autres raisons, lors d'un "frottage" dans le métro et en garder des séquelles pour leur vie sexuelle ultérieure vous semble impensable.

    Le fossé abyssal entre vos situations de nanties et la réalité de certaines femmes est effrayant.

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    1. On vous lira (peut-être!) quand vous ne serez plus anonyme .

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    2. Quel commentaire pathétique Bertrand Simon.

      Le commentaire de cet anonyme est absolument intelligent.

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    3. Comme je comprend ces mots.

      C'est aussi mon opinion.

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    4. Ce discours de classe sent la naphtaline .

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    5. La tribune sent le silex...

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  27. Mikael Millac
    je soutiens La Tribune publiée!

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  29. Je soutiens la tribune du "Monde" qui ne banalise en aucun cas les violences faites aux femmes et ne remet pas en cause les mouvements contre le harcèlement sexuel. J'en parle dans mon essai biographique : "Gisèle Halimi, l'insoumise".
    Elisabeth Campagna-Paluch (écrivain)

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  30. Je soutiens la tribune du "Monde" qui ne banalise en aucun cas les violences faites aux femmes et ne remet pas en cause les mouvements contre le harcèlement sexuel. J'en parle dans mon essai biographique : "Gisèle Halimi, l'insoumise".
    Elisabeth Campagna-Paluch (écrivain)

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  31. Je soutiens la tribune du "Monde" qui ne banalise en aucun cas les violences faites aux femmes et ne remet pas en cause les mouvements contre le harcèlement sexuel. J'en parle dans mon essai biographique : "Gisèle Halimi, l'insoumise".
    Elisabeth Campagna-Paluch (écrivain)

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  32. Le simple fait qu' Alain Soral, qui se décalre Masculiniste , signe cette tribune, ne vous met pas la puce à l'oreille et ne vous susurre pas une sensuelle alerte sur l'iniquité de celle ci et l'outrecuidance dont elle fait preuve à l'égard de toutes ces femmes dont les vies ont été détruites par de sombres connards parce qu'il en existe dans tous les secteurs pas seulement dans le métro , que vous ne prenez guère je vous l'accorde et qui nous ramène encore à des années lumières de la légitime harmonisation des sexes et de leurs respects mutuels dans leurs danses d'amour consentante de part et d'autre...? Et que Christine Boutin, Nadine Morano et consoeurs, signent aussi cette tribune, elles qui sont le chantre du puritanisme et de l'homophobie devrait vous mettre en défaut de continuer à proclamer ce que vous proclamez...vous faire violer en toute liberté de conscience sans en éprouver de séquelles fondamentales dans votre vie sexuelle à venir ...relisez King kong Théorie ça vous fera le plus grand bien...vous me faites rougir de me prénommer aussi Catherine aujourd'hui ! Comédienne travaillant sur les questions d'égalité, de violences et de droits des femmes depuis bien longtemps avec la "plèbe" , celle ci qui justement subit sans avoir de recours à pouvoir lui donner une voix, et lui redonner confiance en elle, je ne vous salue pas pour ce fielinconsidéré que vous venez de nous cracher à la figure !

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    1. Hum... ce n'est pas Alain Soral qui a signé hein. C'est un mec qui s'apelle Super Ted et dont le profil a été consulté 19 fois depuis 2014.

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    2. Comédienne qui réfléchit peu et mal : je signe ce texte des 2 mains, je vomis Sens Commun et compagnie et suis pour la PMA ET LA GPA, centre droit pourtant . Cherchez l'erreur .

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  33. Bravo pour ce texte courageux et engagé !
    Le malaise dans la civilisation est grand et nous avons la responsabilité de contribuer à une pacification de la pulsion,partout où elle se manifeste, mais en tenant compte de la singularité de chacun/e. L'éthique du désir n'est pas une loi du bien valable pour tous !

    Alexandra Fehlauer
    (Psychologue/Psychanalyste)

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  34. Très bien écrit ! évitons de créer une génération de "victimes" "fragiles", les femmes sont bien plus fortes que ce que l'on veut bien nous faire croire.

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  35. Claire Pibourdin, retraitée banque

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  36. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  37. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  38. Léa Goumarre, étudiante en communication

    Pour se reconnaître en tant que femme dans autre chose que le #metoo et la victimisation numérique.

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  39. C'est bon de sortir du crying power !
    Je chiale donc j'ai raison.

    Là, c'est , " ce n'est pas parce que je suis une femme que je vais me laisser perturber par un mec qui ne sait que faire de sa bite".... Ça a quand même une autre allure !!

    Félicitations les filles! Ce que vous êtes belles quand vous affichez votre droit à faire ce que vous voulez de votre corps et votre droit à rejeter la connerie humaine !
    Je vous aime !

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  40. Constance Boyer (étudiante en droit)

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  41. Ne faisons pas de nos revendications libératrices des armes castratrices qui réduisent l'homme à ses bas instincts!
    Christine Boisson ( actrice )

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  43. Merci Mesdames pour avoir mis des mots sur le malaise ressenti au fur et à mesure de l'évolution de "l'incident Weinstein".
    J'ai 72 ans et, dans mon enfance, j'ai été importunée, agressée (sans viol) dans les transports ou dans la rue par des adultes ; dans ma jeunesse, j'ai vécu l'évolution des mœurs et la libération sexuelle, mais j'ai également été violée (sans les dommages collatéraux que sont les blessures physiques et la grossesse) mais j'ai choisi de ne pas me définir par rapport à cela et je n'en ai que rarement parlé.
    Je pense que cette libération de paroles était nécessaire, mais comme dans tous les grands mouvements, elle est devenue excessive et désigne comme coupables ou coupables potentiels tous les hommes. Dommage ! BalCat (retraitée)

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  44. Anne-Yvonne Pasquier médecin
    Enfin un peu de bon sens !

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  45. Savez vous que près de 70% des femmes dans le monde ont été, sont ou seront victimes aux moins une fois de violences sexuelles dans leurs vies ? Je trouve que maximiser un dommage collatéral mineur (Celui ou certains hommes se retrouvent peut être accusés à tord d'agressions sexuelles, mettons une fille (consentante) jouit avec un homme au bureau puis l'accuse d'agression.) face à un dommage collatéral majeur (70 % des femmes dans le monde victimes de violence : victime j'ai dit, elles n'ont pas dit vient me frapper ou m'attoucher... et mêmes si elles l'avaient dit, elles aurait le droit de changer d'avis n'importe quand...! ) Avec ce genre de raisonnement, il est facile de légitimer les pires horreurs : Tenez si une enfant de 13 ans se fait "frotter" dans le metro... selon votre logique, cette enfant bien élevé en ferait un "non evénement" ? Excusez moi, mais moi je sors, il faut que je vomisse.

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    1. Tout à fait d'accord ... c'est gerbant !!

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    2. C'est çà allez vomir ailleurs .

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    3. Pauvre de vous, vous n'avez que les pleurs en mettant au centre les femmes dans les violences sexuelles comme vous étiez les seules. Mais vous ne pensez qu'à vous. Dans le monde, c'est 80% des hommes qui subissent les violences d'autres hommes. Au lieu d'être solidaires à la limite contre toutes les violences (sans parler du monde du travail où les plus discriminés sont les pauvres et les vieux, les femmes préfèrent les postes de pouvoir car elles ne réclament pas la parité dans la plomberie ou la maçonnerie), vous ne voyez QUE la violence contre les femmes, substituant la violence générale au viol. Combat nombriliste.

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    4. Merci de rappeler que cette violence est aussi celle DES enfants qui eux ne peuvent le dire. Ou trop tardivement pour leur avenir. Oui bcp de jeunes garçon ont été violés et encore à présent.

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  47. Bravo pour cette tribune! Il est effectivement important de dénoncer les violences faites aux femmes, de punir les abus sexuels . Mais de là à tout mélanger! Les hommes ne sont pas tous des porcs et rien que cette accroche "balance ton porc" m'est insupportable. Et la délation m'insupporte encore + .
    Par ailleurs il n'est pas acceptable que des femmes confisquent la parole à d'autres femmes et c'est ce qui se passe aujourd'hui avec cette levée de boucliers à l'encontre de cette tribune . Je défends le dialogue et le droit à l'expression de tous. Nous vivons véritablement une période de confiscation de la parole et du débat.
    Non au puritanisme sous toutes ses formes et vive le désir partagé entre les hommes et les femmes!
    Encore Bravo !

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    2. Dans cette tribune aussi, on prétend parler pour d'autres femmes.
      En outre, la critiquer, ce n'est pas la censurer ou l'interdire. Dans les deux cas (la tribune et sa critique), on est dans un exercice normal de la liberté d'expression.
      Personne n'a ici été réduit au silence, ou alors on doit m'expliquer en quoi un discours est particulièrement opprimé et mis de côté quand il est publié en première page du monde.

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    3. je vous rejoins Zoé. Tout débat aussi grave soit-il devient un combat. Il faut qu'il y ait un gagnant et un perdant. Triste

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  48. Alain Minmeister !
    oui , pertinent et juste .

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  50. Le féminisme ne signifie pas envoyer tous les hommes à l'abattoir. Le féminisme est un bras tendu pour que les rapports sexuels ne soient plus des rapports de force mais des rapports humains. Le féminisme n'est pas une déclaration de guerre mais un manifeste de paix.

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    1. Ouais, surtout en traitant les hommes de porcs ! C'est-à-dire en les animalisant. Et désolé, les rapports sexuels sont des rapports de force sinon c'est la mort du désir.

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  51. Orianne Duprat (peintre)

    Merci de replacer le débat sur le respect mutuel de consentements égaux!

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  52. Me Florence RAULT
    Avocat au Barreau de Paris

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  53. Bravo pour votre manifeste ! Enfin une parole sensée. Les hormones çà existe... chez les hommes et chez les femmes. On a toujours su se défendre contre la drague importune, et les jeunes n'ont qu'à apprendre... et surtout récupérer un peu d'humour ! Barbara Weill

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  54. Bravo pour votre manifeste ! Enfin une parole sensée. Les hormones çà existe... chez les hommes et chez les femmes. On a toujours su se défendre contre la drague importune, et les jeunes n'ont qu'à apprendre... et surtout récupérer un peu d'humour ! Barbara Weill

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  57. Toute a fait juste, accepter d être importuner ( mais c’est la limite ) au nom de la liberté d expression, de la liberté de plaire ou de déplaire....et puis le mot clairvoyance, Ah, Oh. Je signe David Darnaud sexologue

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  58. juste une petite réserve tout de même sur le mot importuner qui même si il est '' relativement '' bien choisis risque d'être incompris ou interpréter trop laxistement par une partie des lecteurs.

    Mais bon c'est sûr que parfois au bout de la maladresse il peu arriver d'etre importun en fonction de notre age, notre etat d'ebriete, notre passif, nos emotion, notre manque de clairvoyance...

    C'est la goutte d'eau qui fait deborder le vase, le risque de toute seduction qui tournerai au vinaigre...

    Le mot importuner ne manquera de provoquer des réactions et d'allumer un contre incendie, une autre parole est née.

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  59. Le Monde, cette Pravda au service du féminisme victimaire mainstream, a changé le titre de la tribune afin de mettre en exergue la "liberté d'importuner". Ce n'était pas le titre original (voir plus haut), mais la manipulation a bien fonctionné : les médias et le grand public n'ont repris que ces deux mots pour ensuite lâcher les chiens et réduire toute une argumentation fondée à cette formule tapageuse.
    Personne n'invite les hommes à violer les femmes, personne ne dit que les frottages dans le métro sont un plaisir (même si pour moi, il s'agit effectivement d'un non événement qui ne m'a jamais traumatisée). Il y est seulement sous-entendu – à mon sens – qu'accuser la moitié de l’humanité d'être coupable de naissance sur la seule base de son sexe est contraire à l’humanisme et à l‘universalisme des droits de l’homme. C'est une faute sur le plan philosophique.
    J’ajoute que les fémininistes victimaires visées par cette tribune sont justement celles qui, pour des raisons purement idéologiques, n’ont jamais condamné les violences sexistes de la Chapelle-Pajol (cf. C. de Haas) ou de Cologne, et sont en général pour le port du voile et contre un projet de loi visant à lutter contre le harcèlement de rue ! Hypocrisie quand tu nous tiens !

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    1. Et question hypocrisie, votre billet là, prouve que vous en connaissez un bout !!!! ET l'argument ultime le voile !!! C'est le nouveau point godwin !!!

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    2. Vous faites très bien d'attirer l'attention sur ces points... critiques .

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  61. Travaillons ensemble à rendre la société plus juste et moins violente en commençant par nous-mêmes. L'obscurantisme gagne du terrain, les repères se floutent, l'antagonisme entre les femmes et les hommes est un levier de plus pour nous détourner des agressions réelles, de l'évolution du droit et de l'éducation. Oui la parole s'est libérée, enfin ! Oui ce sont les femmes qui devaient la porter ! Comme elles le font courageusement depuis toujours ! Malgré la loi du plus fort, qu'il soit homme ou femme… Ne nous trompons pas de combat. Un homme parmi d'autres. Thomas Warot.

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    1. je vous rejoins à 100%. C'est de toutes les violences dont il faut parler. Celles des enfants particulièrement, les jeunes garçons.

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  62. Travaillons ensemble à rendre la société plus juste et moins violente en commençant par nous-mêmes. L'obscurantisme gagne du terrain, les repères se floutent, l'antagonisme entre les femmes et les hommes est un levier de plus pour nous détourner des agressions réelles, de l'évolution du droit et de l'éducation. Oui la parole s'est libérée, enfin ! Oui ce sont les femmes qui devaient la porter ! Comme elles le font courageusement depuis toujours ! Malgré la loi du plus fort, qu'il soit homme ou femme… Ne nous trompons pas de combat. Un homme parmi d'autres. Thomas Warot.

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  63. Marie Vanderpol, psychologue clinicienne.
    Je soutiens votre texte et l esprit de celui-ci.

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  64. Merci pour votre collectif et pour que chaque être qu il soit homme ou femme puisse rester « libre et autonome »
    Laurence

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  66. Merci ! Il est grand temps de RAISON GARDER pour ne pas faire le jeu des puritain.e.s et des intégristes de tout poil.

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  67. virginie Cadec, professeur et auteur

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  68. Ouf, merci les filles pour cette tribune, ça me rassure, car je commençais sérieusement à devenir misogyne !

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  69. Bertrand Simon
    Je souhaite en tant qu'homme qui a toujours profondément respecté les femmes m'associer à cette pétition qui témoigne du simple bon sens face aux délires actuels

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  70. Chère Madame, vous êtes pour moi un modèle .

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  71. une honte cette tribune.
    depuis combien de temps deneuve ou menthon n'ont pas pris le metro aux heures de pointe ? (jamais sans doute)
    je rappelle que quasiment 100% des femmes interrogées ont dit avoir subi des attouchements dans le metro. ce chiffre ne vous interpelle pas?
    pour finir une petite video pour ces dames en manque de de harcelement :
    https://youtu.be/IWP4CwX-5mg

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    1. Chère "véro" la plupart des femmes signant cette tribune si ce n'est pas toute ont pris le métro et ont sans doute été "importunées" leur vies ne s'est pas réduite à cette victimisation complaisante dans laquelle vous semblez vous plaire. Si toutes les intéractions avec le monde exterieur vous paraissent agressives et violente, il serait peut etre temps de diriger vos inquietudes dans des endroits de parole mieux adaptés

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  72. Cristina Contramaestre (je signe). Une tribune salutaire ! Merci à vous mesdames.

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  73. Merci,
    Un descendant d'esclaves noirs

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    1. Et sans doute descendant d'esclavagistes aussi. Comme nous tous. Il est à peu près certain que nous sommes tous à la fois descendants d'esclaves et descendants d'esclavagistes. Simple résultat d'un simple calcul probabiliste : nous avons deux parents, quatre grands-parents etc. Nos ascendants qui vivaient à l'époque romaine étaient des millions, donc forcément parmi eux des esclaves. Et des esclavagistes.

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  74. Merci,
    Un descendant d'esclaves noirs

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  75. bravo.Enfin.je signe.un grand merci.
    Cecile Fuchs. Infirmiere

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  76. Laetitia Colonna de Leca,
    [ étudiante en art ]

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  77. J'approuve tout cet article et je me joins aux signataires, totalement.
    Claude de Scorraille, psychologue - psychothérapeute

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  78. Heureuse de lire enfin des paroles justes et sensées
    Françoise Defigeas, comédienne

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  79. j'approuve ce texte qui n'amalgame pas tout, tout ne se vaut pas ...
    nathalie geoffray de calbiac / plasticienne

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  80. A un moment donné, il va falloir réhabiliter le mot « victime ». Ce n'est pas un gros mot.

    Sarah Chiche a déclaré l’autre jour sur France Culture que son texte « invite à réfléchir sur une autre façon de s’en sortir que par la victimisation ». Avant d’ajouter : « quand je vois des femmes qui se fossilisent, se momifient dans le rôle de victime, dans cette identification, puisque j’écris, je me dis qu’il y là peut-être une façon de leur indiquer qu’un autre féminisme est possible, une autre voie ».

    Remarque numéro un. Les femmes qui s’expriment sur les violences sexuelles qu’elles ont subies ne sont ni momifiées, ni fossilisée dans un « rôle de victime ». La momification et la fossilisation (si momification et fossilisation il y a) seraient plutôt à comprendre comme les conséquences du trauma qu’elles ont vécu. Oui, les expériences (répétées ou non) de violence subie, c’est-à-dire non consentie (et ce quelle que soit la nature de ces violences), sont traumatisantes. La réalité du traumatisme psychique, c’est de devoir lutter quotidiennement contre un événement que l’on a subi, qui menace de refaire surface à tout moment et qui ne trouve pas sa place dans la représentation que l’on se fait de soi-même et de sa propre histoire (ceci n’est pas une définition « scientifique », c’est simplement mon expérience personnelle du stress post-traumatique). Or, pour faire de la place à cet événement et l’accepter comme partie intégrante de son histoire, il faut non seulement l’exprimer, mais aussi reconnaître qu’à un moment donné, à un ou plusieurs instants de notre existence, on a été victime d’une agression. L’un ne va pas sans l’autre généralement. Je ne suis pas fossilisée dans un « rôle de victime ». J’ai été fossilisée pendant six ans de manière quotidienne par un traumatisme. N’en déplaise à Sarah Chiche, le fait de subir une violence n’est pas un rôle que l’on jouerait et réinterprèterait à l’infini. Contrairement à ce que laisse entendre cette tribune, se savoir victime d’un événement violent n’est pas non plus une entrave au dépassement du trauma. Ce qui m’amène à la remarque numéro deux.

    Victime. C’est quoi le problème, au juste, avec ce mot ? Dès qu’il est prononcé pour décrire le vécu d’une personne –pire encore, d’un groupe de personnes-, on dirait qu’il s’accompagne d’une peur de la contagion. Ce qui est clair, c’est qu’on retrouve souvent une forme de suspicion à l’égard de la personne ou du groupe de personnes concernées. On se demande si elles mentent, si elles exagèrent, si elles ne l’ont pas cherché. Dans certains cas, on le leur demande ouvertement. Dans les cas les plus extrêmes, on affirme qu’elles ont menti, qu’elles exagèrent et qu’elles l’avaient cherché. Cette remise en question de la parole des victimes est d’une violence inouïe parce qu’elle revient à les déposséder d’une partie de leur histoire qui est déjà problématique en soi. Dire aux personnes qui ont subi des violences de ne pas « s’enfermer dans un rôle de victime », c’est non seulement faire peu de cas de leur vécu mais c’est aussi dévoiler son incompréhension et son ignorance quant à ces questions.

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  81. (suite) Remarque numéro trois. Pour compliquer les choses, les victimes sont aussi victimes (sic) de représentations partielles et/ou erronées. D'une part, donc, quand leur parole est remise en cause, la suspicion de mensonge et manipulation n’est jamais loin. D'autre part, quand leur parole n’est pas remise en cause, c’est leur fragilité qui dérange. Mais l’image de fragilité communément associée au terme « victime » ne saurait être projeté tel quel et sans aucune nuance sur des individus. Lorsqu’on a été victime de quelqu’un ou de quelque chose, cela veut forcément dire qu’à un moment donné, on s’est retrouvé en position de faiblesse. Cela veut dire qu’on a été touché dans son intégrité (car subir une violence n’est pas qu’une simple affaire de dignité, Mesdames). Cela veut également dire que l’on a pu éprouver dans sa chair toute la fragilité de la nature humaine, ce qui constitue, en soi, une expérience effrayante. Mais cela ne signifie en aucun cas que l’on est réduit ou que l’on se réduit soi-même à cette fragilité-là. La vision de la victime qui ne serait que faiblesse et fragilité est terriblement dommageable parce qu’elle prive les victimes d’un terme positif ou neutre pour rendre compte de leur vécu. Cette image négative n’invite en effet pas à accepter ce terme pour ce qu’il représente réellement, à savoir le résultat d’une ou plusieurs expériences de violence non-consentie. Pourtant, l’étymologie du mot nous rappelle que la victime n’est pas que fragilité : chez les Romains, la victima était l’animal vigoureux (du latin vigere, être bien vivant, être fort) offert en sacrifice. Etymologiquement, il n’y a donc pas de contradiction entre avoir été victime d’un événement traumatisant et être fort-e. L’origine du terme reflète bien la réalité : au-delà des mots, une personne peut de fait être à la fois fragile et vigoureuse, même dans l’adversité.

    Remarque numéro quatre. Tous les individus ne sont pas égaux face au trauma. Un même événement n’affectera pas tout le monde de la même manière, c’est une réalité indiscutable. Cet état de fait ne signifie pas pour autant qu’il faille nier le caractère potentiellement traumatisant de situations d’abus de pouvoir dans lesquelles le consentement et/ou l’intégrité d’une personne ne sont pas respectés. Si je suis capable d’admettre que ce qui a été traumatisant pour moi ne l’aurait pas forcément été pour quelqu’un d’autre, j’attends en retour des personnes qui ont vécu des situations similaires sans avoir été traumatisées qu’elles fassent preuve d’un peu d’empathie et respectent mon vécu. Et c’est précisément parce que nous ne sommes pas égaux face au trauma qu’il est absolument nécessaire de réhabiliter les victimes et la représentation que l’on s’en fait. Cette réhabilitation des individus ne pourra se faire que si l’on se réapproprie le mot « victime » en rétablissant les connotations positives qu’il comporte.

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    1. "Quand on a raison on n'écrit pas 40 pages" Talleyrand .

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    2. Ah ? Allez, d'accord, si vous le dites en une phrase c'est que vous devez avoir raison.

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    3. Ce que les signataires font remarquer, c'est bien ce statut de victime qui a envahi toute la société. Quand on ne joue pas à la victime, on fait une démarche à la justice sans venir chouiner en public, pire dénoncer des hommes 30 ans après, au point que certains perdent leur travail sans l'ombre d'une preuve ou d'un procès. Arme redoutable parce que ça pleure dans les chaumières et que forcément, les pleurs font vendre et vous font croire sur parole. J'ai été victime il y a temps d'une agression de deux types qui m'ont menacé en pleine nuit, un poing américain devant ma tête. Je n'en suis pas mort et je ne vais pas hurler :"je suis victime" sur Twitter. C'est du victimisme. Sarah Chiche dit bien que l'on peut très bien passer outre et ne pas ressasser cela pendant des années. Voilà pour le problème du victimisme qui s'étale grassement sur la toile.
      Et oui cela devient suspect car une parole devenue publique n'est pas une preuve. Etrangement, les victimes ne déposent pas plainte mais dès qu'il y a un micro ou une télé, là on gémit et on dénonce. Cett libération de la parole n'est qu'un défoulement. C'est voir son statut de victime comme valorisant et parce qu'on vient vous plaindre. Au lieu d'internet, il reste sa famille et ses amis et la justice. Ce qui n'a pas marché dans le réel ne marchera pas plus dans le virtuel.
      Si tous les individus ne sont pas égaux face au trauma, cela ne signifie pas qu'il faille le trimballer toute une vie comme une horrible blessure sans cesse ressasser sur le mode de la plainte.

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    4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    5. Jan Leloup, nous n'avons pas la même interprétation de cette tribune. Sarah Chiche peut dire ce qu'elle veut, mais ça ne change rien à l'affaire en ce qui me concerne puisque je ne suis pas d'accord avec elle sur ce sujet. Je trouve que ses propos manquent sacrément de nuance. Elle pense, et vous aussi d'après votre commentaire que les victimes jouent un rôle, soit. Mais et si ce n'était le cas, justement ?

      Mich Bor, les mots que vous utilisez trahissent une contradiction dans votre argumentation. Si vous parlez de vindicte populaire, c'est que vous partez du principe que les actes dénoncés ont été commis. Mais je crois comprendre que ce qui vous déplaît plus que tout dans ces deux mouvements c'est la façon dont la parole s'est libérée. Sinon, votre remarque sur mon commentaire me laisser imaginer que vous avez dû le lire jusqu'au bout (si c'est le cas bravo, oui, c'est long), mais je dois avouer que je ne vois pas de lien direct entre votre réponse et ce que j'exprimais. Je m'interroge sincèrement sur les représentations que l'on se fait communément du mot "victime" (et par conséquent, des victimes). Je trouve ces représentations dommageables pour toutes les raisons que j'ai expliquées plus haut. Je ne sais pas quel est votre avis à ce sujet.

      Pour finir, je m'adresse à vous deux puisque vous avez tous les deux rapporté ici une ou plusieurs agressions que vous avez vécues (Mich Bor, j'ai lu votre commentaire plus haut). Ni l'un ni l'autre n'avez nommé le ou les agresseurs, vous avez simplement exprimé un événement qui vous est arrivé et qui ne semble pas, d'après ce que vous en dites, vous avoir traumatisé. Une remarque et une question à ce sujet.
      La remarque, c'est que la grande majorité des propos rapportés avec les hashtags MeToo et BalanceTonPorc (en ce qui me concerne, la totalité de ceux que j'ai vus) étaient assez similaires à vos deux récits puisqu'ils ne nommaient pas non plus les agresseurs. Personne n'a perdu son boulot dans la foulée à ce que je sache (pas de nom, pas de punition). Si je poussais le bouchon, je vous dirais que vous venez vous aussi de participer à la libération de la parole, simplement vous l'avez fait sans hashtag. Plus sérieusement, Mich Bor, la phrase de la tribune que vous citez ne correspond pas du tout à ce que j'ai vu sur les réseaux sociaux venant de personnes "lambda". Les cas dont parle trop vaguement ce texte concernent, me semble-t-il, principalement des personnalités (monde du spectacle et politiques). De ce que j'ai observé, cette phrase ne fait pas de distinction et grossit le trait.

      La question, maitenant. Tant mieux, vraiment si ces événements ne vous ont pas marqués mais pouvez-vous simplement reconnaître que cela ne vaille pas pour tout le monde ? Mich Bor, toujours d'après votre commentaire, je pense que vous en conviendrez puisque vous admettez que nous sommes tous différents. Si c'est le cas, pourquoi est-ce si difficile de faire preuve d'un peu d'empathie envers celles et ceux qui réagissent différemment ?

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    6. Mich Bor, effectivement, sur le commentaire que j'ai lu plus haut, j'ai trouvé que la façon dont vous formuliez vos propos manquait d'empathie. Ce n'est pas le cas dans votre réponse ici. Même si je ne partage pas totalement votre point de vue, au moins je le comprends mieux. Je vous en remercie.
      Une main sur le genou, dans un contexte où les deux personnes concernées ne sont pas en situation de séduction réciproque (j'insiste sur l'importance de la réciprocité), est pour moi un geste déplacé (je l'ai vécu jeune, ce geste-là ne m'a pas traumatisée, d'autres oui). Ceci dit, même si je n'ai pas été traumatisée par ce geste, je conçois tout à fait qu'il puisse être vécu comme quelque chose de terriblement intrusif (parce que en réalité, ça l'est lorsqu’on n’y a pas consenti). Voilà pourquoi je pense qu'il est fondamental de parler du consentement et d'éduquer tout le monde à cette notion. Il faut également prendre en compte que l'effet de surprise d'un geste déplacé, d'une agression, d'un attouchement, d'un viol peuvent retarder voire paralyser la réaction de la victime. Sommer les victimes de "dire non" c'est parfois leur demander l'impossible, aussi hallucinant que ça puisse paraître à froid (je le dis d'expérience). Alors, plutôt que de demander aux victimes de ne pas être des victimes, pourquoi ne pas faire en sorte que ces agressions mineures et majeures (s'il faut les hiérarchiser) cessent ?

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    7. (une réponse encore un peu longue, désolée !)
      Je ne peux pas m'exprimer sur Caroline de Haas et son idée d'agrandir les trottoirs parce que je ne connais pas suffisamment le sujet (aucun souvenir de ses réactions). J'ai simplement en mémoire que certaines associations avaient manifesté leur solidarité avec les victimes tout en alertant sur des propos qui cantonnaient le harcèlement de rue à certains quartiers et visaient les populations issues de l'immigration. Ce rappel m'avait semblé juste et nécessaire, parce que le harcèlement et les violences de genre touchent toutes les classes sociales et toutes les populations. De même, les agresseurs ne sont pas que des hommes issus de l'immigration, ce qui était sous-entendu (voire carrément entendu) à l'époque.
      Je crois que là où je ne suis pas du tout d'accord avec vous c'est lorsque vous parlez de déballages indécents. Mais peut-être n'avons-nous pas les mêmes récits en tête, sûrement d'ailleurs. Je crois aussi que l'ampleur de ces mouvements (MeToo et BalanceTonPorc) est dû à plusieurs difficultés qui accompagnent le traumatisme: d'abord celle de parler (à qui que ce soit), et ensuite celle de se faire entendre lorsque l'on arrive enfin à parler. Je suis d'accord avec vous lorsque vous encouragez les personnes victimes de violences (femmes ou hommes d'ailleurs) à s'exprimer auprès d'associations, de la police ou à rechercher un soutien psychologique. Je sais simplement d'expérience qu'une chose n'en empêche pas une autre: on peut chercher de l'aide et aussi s'exprimer comme nous le faisons sur les réseaux sociaux. Mais on peut aussi avoir énormément de difficultés à gérer un traumatisme (le temps du traumatisme est long par définition). Ceci explique que des victimes de violences ne soient pas en capacité psychique de parler juste après les faits. Parler n'est pas si facile lorsqu'on est aux prises avec ce type de trauma. Le poids de la culpabilité est très fort, d'autant plus qu'on peut se sentir responsable de ce qui nous est arrivé (bien que ce ne soit pas le cas). On peut aussi s'en vouloir énormément de ne pas réussir à parler. C'est pour ça que je trouve contre-productif de partir du principe que les victimes mentent ou exagèrent, qu'elles auraient pu faire autrement, qu'elles devraient dénoncer et gérer leur traumatisme différemment. Dans la grande majorité des cas, si ça leur était possible, elles ne mettraient pas des décennies à parler.
      Ce que je veux dire c'est que lorsqu'on est aux prises avec le trauma, dire "non", réagir, porter plainte et parler ne relèvent pas d'un simple choix. Merci encore d’avoir pris le temps de me répondre.

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  82. Je signe. Vous avez mon adhésion, avec réserves. La porte s’ouvre mais les gonds ne sont pas huilés et ça grince ! Pas grave... Mes félicitations et remerciements aux auteures, aux premières signataires et aussi à toutes celles et ceux qui ont ou qui vont ajouter leur contribution au débat. Je voudrais également souligner ici que je suis peiné de voir que les auteur.es des critiques les moins constructives s’en prennent à la participation de soutien à cette tribune de Catherine Deneuve. On se gausse d’elle avec une telle méchanceté ! Les médias ont également monté en épingle sa contribution.
    On aurait aimé en savoir plus sur les autres. Je pense, par exemple à Élisabeth Lévy, signataire, qui a par ses prises de position récentes sur le sujet contribué à ouvrir une voie prometteuse.
    Cette prise de parole était nécessaire. Elle vient faire contrepoids à un excès. Le discours néo-féministe n’est pas sans mérites. Mais, à l’évidence, la machine s’était emballée.
    Marc O. Rainville
    Montréal

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  83. "on nous intime de parler comme il faut" quel dommage de devoir respecter les gens! C'est incroyable vous sortez dehors de temps en temps?? Vous arrivez à avoir des conversations avec des gens? "parler comme il le faut" je lis ça comme un "ne pas utiliser n'importe quel mot avec n'importe qui". ben non en fait, tu peux pas faire ça, il y a des mots insultant que tu ne peux pas dire si tu veux avoir des bonnes relations avec les gens

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  84. Je suis très surprise que cette tribune ne parle pas de la façon d'élever les garçons. Ne s'adresser qu'aux filles revient à considérer que le problème est celui de la victime. Y'a pas quelque chose qui cloche ?

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    1. C'est une question légitime mais voisine seulement, un autre débat à ouvrir .

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  85. Benjamine Flückiger- orthophoniste

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  86. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  87. Merci pour votre témoignage qui résume la vie et le quotidien de tant de femmes sans pour autant en faire un buzz dans l'air du temps.

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  88. Pascale FERRAND, éducatrice spécialisée.

    Je signe d'autant plus volontiers que tout le sens de mon travail avec des enfants, parfois très jeunes, victimes de crimes ou délits sexuels, a consisté à ne pas les laisser s'abîmer dans le statut de victimes et dans la haine de la sexualité, notamment en échangeant avec eux librement sur ce qu'ils ont besoin d’échafauder comme l'histoire de ce qui a bien pu arriver à l'agresseur, souvent un parent, pour devenir fou à ce point. Cela pour que ce moment atroce se referme dans l'album de famille qu’ils se construisent comme tous les enfants. Peu à peu, quand ils ont pu se reconstruire, c'est posé là, ce film d'horreur, et ça ne les concerne plus vraiment. Il y a des choses beaucoup plus excitantes à faire comme tout simplement vivre et trouver des solutions pour que le principe de réalité soit ce qui est nécessaire au principe de plaisir pour se continuer et rien de plus.

    Ainsi de cette petite fille de 6 ans, victime d'inceste à 3 ans, que je "suivais" presque depuis sa naissance. Je l'avais surprise à embarquer sans ménagement un petit garçon de son âge derrière un buisson pour l'embrasser (tandis que le pauvre se débattait furieusement pour ne pas y aller). Lorsque je lui ai dit "mais on n'a pas le droit d'obliger les gens à embrasser s'ils ne veulent pas ! ", elle me répondit "ben moi je voulais et lui y voulait pas, j'étais bien obligée ! qu'est-ce que je pouvais faire ? ". Je suggérai :"on peut être furieuse, on peut être triste, on peut pleurer, on peut envoyer balader tout le monde..." à quoi elle ajouta rayonnante, manifestement enchantée par ce vaste champ de possibles, "et on peut foutre des coups de pieds dans toutes les poubelles de la rue ?". J'ai salué avec enthousiasme cette belle trouvaille, que les poubelles me pardonnent ce délit d'incitation à la violence urbaine !

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  89. Belle et surtout intéressante tribune. Ce qui en ressort c'est que les femmes ne sont pas toutes derrières les féministes ou C. de Haas ! Ecoutons-les ces femmes, elles sont aussi dans la vrai vie.

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  90. Anne-Lise Giraud, neurobiologiste

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  91. Bien sûr je signe.
    Chloé Moglia

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  92. Une fois de plus on passe d'un extrème à l'autre....à telle enseigne que tous les hommes sont maintenant considérés comme des pervers dès qu'il font un compliment à une femme - est -il si difficile pour elle de dire non lorsqu'elle estime que l'homme va trop loin dans la drague ? et que le point de séduction est depassé... cette société va devenir bien navrante et les relations hommes femmes vraiment très compliquées !!!!

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  93. Je signe. Vous avez raison. Bien qu’ayant subi des attouchement d’un prêtre dans mon enfance, je revendique pour toutes les femmes et tous les hommes (de bonne foi) le droit à la drague. Tout le monde n’est pas doué certes, mais pas d’amalgames!

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  94. J’ai signé plus haut. Juste ajouter qu’une double agression a lieu à mon avis quand les victimes/survivantes de viol se laissent convaincre de médicaliser leur état. Elles n’arrivent pas à faire leur deuil. Ce boulet, dans ces conditions, peut se transformer en étendard.

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  95. Ouf !! Je me sens moins seule. Merci à vous de proposez une alternative à un discours de criminalisation généralisée des hommes qui ne me convient pas du tout.

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    1. Je signe cette pétition. Premiere petition et unique que je signe sur internet.
      Contre une pensée unique qui s’étend
      Pour que les femmes prennent leur courage à deux mains. Merci pour cette tribune intelligente. Elle a le mérite d’etre explicite plus que les manifesations sur les reseaux sociaux où tout se mélange dans un grand n’importe quoi

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  96. Pour Julie, vous écrivez " geste déplacé, d'une agression, d'un attouchement, d'un viol" C'est le plat unique sans distinction. Merci pour celles et ceux (et oui les jeunes garçons par exemple) qui ont été violés. Je pense qu'ils auraient préféré nettement un simple geste déplacé. C'est comme si vous disiez qu'un vole à l'étalage (Qui a volé la pomme...) est similaire à un massacre, un meurtre, un assassinat , pas de distinction. Et supprimer les différences, les degrés dans certains actes c'est promouvoir une forme de dictature. Et c'est exactement ce qui est en train d'arriver. Au lieu de stigmatiser le geste déplacé, apprenez plutôt aux jeunes filles, aux femmes à répondre par une bonne gifle. Cela remet les importuns à leur place. Apprenez aux filles et aux femme à se défendre pas à se victimiser. Par ailleurs et malgré votre campagne type "A bas les mâles" il y aura toujours une population que vous ne toucherez pas. Celle de ces femme qui ne peuvent se plaindre, celle qui ont peur, celles qui ont honte. Allez dans les centres, allez leur apprendre, allez les voir et vous verrez alors ce qu'est cette réalité. Pas celle de quelques artistes ou personnalités connues, a les entendre, tout ce petit monde a été soumis au diktat des hommes. Quelle faiblesse !!! Le monde du travail est pire. La vie familiale peut être pire. La vie en cité encore plus. L'idée de défendre les femmes est bien mais présentez-là autrement. Rien que le titre est une injure aux bonnes relations humaines entre homme et femme.

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    1. Et apprendre aux garçons à ne pas embêter les filles aussi, c'est pas possible ? Il est stupéfiant que ce qui relève du simple bon sens soit si rarement évoqué, ce qui montre bien que notre société a intégré cet état de faits (les hommes/garçons embêtent les filles/femmes).
      Si j'ai deux enfants qui se disputent : par exemple A qui prend et abîme les jeux de B, je pourrais dire à B de mettre les jeux auxquels il tient hors d'atteinte de A, voire de lui prêter ceux auxquels il ne tient pas ; et à B de jouer avec ses propres jeux, ou de demander gentiment à A les siens. Et essayer de faire en sorte que tous les deux puissent jouer ensemble bien sûr. On peut inventer d'autres façons mais il ne me viendrait pas à l'idée de ne m'adresser qu'à l'un des deux.

      PS pour Bertrand Simon, c'est non seulement une question légitime, je vous remercie du qualificatif, mais qui a parfaitement sa place ici.

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    2. Vous raisonnez comme si toute éducation était imparable. Or l'éducation, c'est une fois sur deux susciter l'inverse de ce qu'on a enseigné. Le "il faut", "tu dois" n'a qu'un impact limité. J'ai eu la même éducation que mon frère, mais on a fait exactement l'inverse de l'autre : l'un a suivi, l'autre a désobéi. Mais il est peut-être grand temps de s'interroger sur les rapports homme-femme, dont on a fait rien de plus qu'un immense jeu de l'offre et de la demande, et ce n'est pas l'homme le seul coupable, mais aussi le fonctionnement social et toute femme qui accepte d'y souscrire. On ne peut pas résoudre la question en disant "Désormais : interdit d'attraper", tout en maintenant le message général "Tu ne m'auras pas !" C'est la liberté des sexes qu'il faut continuer de promouvoir, plutôt qu'instituer la frustration, qu'elle soit à un sens ou à double sens. Et sur tout pas maintenir cet archaïsme qui gouverne l'essentiel des propos d'aujourd'hui : "C'est l'homme, ce porc, qui est demandeur, la femme, cette proie, ne veut pas et donc elle est victime".

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    3. Vous prenez tous les deux mes exemples au pied de la lettre, je n'ai sans doute pas été assez explicite.
      Je suis tout à fait d'accord avec vous Dominique de la Tour sur les rapports hommes-femmes, et j'espère que vous serez sensibles à mes arguments.
      Je ne pensais pas seulement à l'éducation dans le sens des règles à observer (je suis parfaitement d'accord avec vous deux, l'éducation n'est pas arithmétique !) mais plus largement à un ensemble d'actes et de façons d'être.
      A mon sens, ça passe par tout un tas de choses, qui pourraient modifier la perception de dépendance et de faiblesse des femmes, perception inconsciente collective, qui fait que certains hommes en profitent et que certaines femmes (la plupart ?) ont beaucoup de mal à dire non.
      Pour reprendre vos arguments, il ne suffit pas d'expliquer à sa fille qu'elle peut dire non au frotteur du métro ou lui foutre une baffe pour qu'elle soit capable de le faire. Mon père m'avait recommandé de viser l'entrejambe si un garçon m'embêtait et je me souviens parfaitement me dire que c'était un geste que je n'oserais jamais faire.

      Lisez "Libérées", de Titiou Lecoq (Fayard) qui s'adresse aux femmes et aux hommes et explique que c'est par l'exemple que les choses peuvent changer (et donc ça ne va pas se faire en cinq minutes malheureusement) : un enfant n'aura pas la même perception des rapports hommes-femmes selon qu'il voit son père ou sa mère ramasser les chaussettes de toute la famille. Ce n'est qu'un exemple, hein ! Et une répartition des tâches ménagères équilibrée ne peut qu'aller avec respect et considération des uns pour les autres. Et si on se respecte, on ne se fout pas la main au cul. Et si on ne se fout pas la main au cul, a priori on n'insiste pas quand l'autre refuse de vous embrasser, et a fortiori une relation sexuelle.
      Vous allez dire que c'est simpliste, mais pas tant que ça, je vous assure. Je ne dis pas que c'est imparable mais ça améliorerait bien les choses.

      Je pense aussi à la suppression de la case mademoiselle (qui est de plus en plus respectée mais pas encore partout) : comment voulez-vous qu'un rapport de dépendance ne s'inscrive pas inconsciemment pas chez les femmes quand on s'enquiert de savoir si elles sont mariées lorsqu'elles veulent commander des chaussettes (au hasard) ? Ou qu'elles grandissent en sachant qu'en se mariant elles perdront leur nom ? Je sais que la loi a changé, et c'est très bien, mais elle est peu connue et peu mise en avant, et des tas de banques et même d'institutions publiques vous changent votre nom. Votre nom ! vous vous imaginez, Dominique de la Tour, vous vous mariez avec Françoise du Château et pof, vous vous retrouvez Dominique du Château pour votre employeur sans rien avoir demandé. Ca m'est arrivé.

      Je laisse Catherine Deneuve conclure (LIbé d'aujourd'hui) : "Je crois donc que la solution viendra de l’éducation de nos garçons comme de nos filles"


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    4. Gifatohou, bonjour, je m'étonne de votre commentaire dans la mesure où j'ai exprimé plus haut avoir été la "destinataire" de ces différents actes. Je précise donc ma pensée pour que celle-ci soit comprise au mieux:
      il y a évidemment une gradation entre ces actes, mais la question est de savoir pourquoi et comment notre culture les permet avec autant de facilité. La hiérarchisation est une question utile d'un de point de vue juridique seulement. Mais lorsqu'on parle des conséquences psychiques et émotionnelles de ces actes, cette hiérarchisation est contre-productive. Elle n'aide pas à se reconstruire. Je le dis d'expérience, puisque je suis concernée directement par cela et que j'ai surmonté, c’est-à-dire que j’ai appris à vivre avec cela. Mais ce n'est pas parce que j'ai appris à vivre avec que je me désintéresse du problème, qui est global et dépasse donc ma petite personne. Et soyons clairs, je n’ai pas non plus envie que ça m’arrive à nouveau. C'est contre cette culture permissive qu'il faut lutter, parce que c’est cette culture où séduction et harcèlement sont confusément mélangés qui porte atteinte aux bonnes relations entre les hommes et les femmes.
      Dans notre société, dire que c'est le "geste déplacé qui est stigmatisé", c'est se tromper de combat. Pour le moment et jusqu'à ce que les choses changent vraiment, ce sont les victimes que l'on a tendance à stigmatiser (ce que j’exposais dans mon looong commentaire plus haut, si vous avez le courage de le lire jusqu'au bout). Encore une fois, on ne peut pas (on ne devrait plus) demander aux victimes de porter le poids de la responsabilité d'actes qu'elles n'ont pas commis (au risque de me répéter, je le dis en connaissance de cause). Ce n'est pas seulement à elles (elles = les victimes d'agressions, qui peuvent être autant des hommes que des femmes) qu'il faut apprendre que l'on peut dire non (cf aussi plus haut, où j'ai déjà exprimé pourquoi je sais d'expérience que c'est parfois compliqué de "dire non"). C'est surtout aux agresseurs, qui statistiquement sont majoritairement des hommes, qu'il faut enseigner la notion de consentement.

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    5. Au-delà de ça, je ne participe à aucune campagne dont les slogans seraient "A bas les mâles". Ce n'est pas ça, le féminisme.
      A toutes fins utiles, je rappelle que le but du féminisme est d’en finir avec le patriarcat et ses conséquences (culture du viol et machisme, entre autres). C’est le système patriarcal l’ennemi du féminisme, ce ne sont pas les hommes. C’est une idée reçue de croire que le féminisme a vocation à prendre le pouvoir sur les hommes pour les soumettre. Le féminisme créé de l’espace pour donner aux femmes le pouvoir qui leur revient en tant qu’être humain et en tant que sujet social, ni plus, ni moins. Le féminisme n’est pas un patriarcat inversé, ce n’est pas « une vengeance », ce n’est certainement pas « la haine des hommes ». Croire cela, c’est adopter délibérément ou non une vision simpliste et confuse de ce mouvement. Le but, c’est de rendre la société plus juste pour les femmes d’abord (puisqu’il faut bien rééquilibrer les choses), mais aussi pour les hommes, qui sont également conditionnés par le patriarcat même s’ils en tirent des privilèges.
      Vouloir la paix sociale est louable. Mais fuir les tensions avec ses pairs ou avec plus privilégié que soi au nom du maintien de cette dernière est aussi un choix politique. Le problème, c’est que ce choix n’est pas le garant de la paix sociale, il ne garantit dans le meilleur des cas qu’un confort individuel tout relatif. Collectivement en tout cas, il maintient le statu quo. Si c’est ce que l’on souhaite vraiment, pourquoi pas mais autant être au clair avec soi-même. Parce qu’un féminisme qui dirait défendre les libertés (sexuelles, entre autres) des un-e-s et des autres sans remettre en cause le patriarcat n’en est par définition pas un. C’est un autre type de mouvement, même s’il conserve les héritages des combats de nos mères, grands-mères et arrière-grands-mères, même s’il profite des avantages du militantisme actuel. Ce qui est une excellente chose en soi : les avancées passées et présentes du féminisme doivent pouvoir bénéficier au plus grand nombre, détracteurs et détractrices compris-e-s. Mais dire que l’on propose une autre voie/voix féministe lorsque l’on n’a pas remis en cause le patriarcat est au mieux une méprise et au pire, une arnaque. Dans les deux cas le résultat est le même : cela ne contribue qu’à créer de la confusion sur la finalité de ce mouvement, à laquelle on peut par ailleurs adhérer ou non.

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  97. Gaelle Renzaglia Directrice de Production Film et Television (Montreal, Quebec)

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  100. Cela fait longtemps que je n'ai pas lu un texte aussi intelligent, nuancé et indispensable. Il y avait urgence d'écrire tout cela. Et en tant qu'homme, je partage tout cela avec une infinie gratitude. Vous avez sauvé l'honneur du féminisme.

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  102. Je signe, à deux mains, et je remercie ces femmes d'avoir eu le courage de faire entendre une autre parole, ce qui de nos jours est loin d'être facile ! Les réactions des réseaux dits "sociaux" et de la presse montrent à quel point nos contemporains sont incapables de comprendre la moindre nuance. Considérer que le fait que Catherine Deneuve ait joué une femme qui se prostitue dans un film de Bunuel soit un argument en défaveur de cette tribune, ça c'est du débat de haute tenue...
    Oui je suis une femme et non, je n'en ai jamais souffert ! J'ai 62 ans et je n'ai eu que des relations d'égale à égal avec mes collègues et mes chefs, qui n'ont jamais eu de comportement déplacé. Comment ai-je donc fait ? J'étais trop moche, sans doute...
    Quoi qu'il en soit, victime, non. Il faut croire que ça existe, même chez les petites et les sans grade.

    Catherine de Naurois
    Conceptrice-rédactrice

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  103. Merci Mesdames pour cette tribune. Il est grand temps de rétablir un équilibre sain dans la liberté sexuelle, et de cesser ce processus consistant à élaborer une société frustrée, basée sur un puritanisme caché, extrémiste et dangereux.

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  104. J'approuve ce texte : Christophe Sauldubois

    J'ai un seul commentaire : le choc a été rude et j'ai effectivement constaté l'ampleur de l'impact de cette tribune. Le message a peut-être été brouillé par la vague de protestation qui s'en est suivi. Dans les débats, au delà des positions, j'aurais aimé qu'on nous donne des pistes pour faire évoluer la situation.

    Oui, la situation des femmes doit évoluer dans la société et oui, certaines solutions du féminisme classique sont des culs de sac qui sont nourris du resentiment d'expériences traumatisantes. Mais alors quoi proposer concrètement ? Certaines rédactrices avec l'eclairage de leurs connaissances ont certainement les moyens de trouver des réponses à cette question.

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  105. Frédérique Toutain coach Hypnothérapeute
    Merci pour cet article libérateur

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  106. BRAVO BRAVO un IMMENSE BRAVO à cette REMARQUABLE tribune pleine d'intelligence et de coeur, qui touche du doigt ENFIN l'essentiel du sujet! Oui les relations entre femmes et hommes doivent rester placées sous le signe du désir, de la séduction dédramatisée et festive. Oui les hommes qui ne sont pas séduisants peuvent en souffrir atrocement, et leur maladresse est bien souvent le reflet de leur détresse. Comment vous remercier? Et comment aussi et surtout donner des prolongements concrets à votre initiative historique pour qu'elle garde une portée sur la DUREE?
    Honneur à vous Mesdames!
    Un fidèle admirateur

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  107. BRAVO BRAVO BRAVO! Cette remarquable tribune a dit tout l'essentiel avec une impressionnante clairvoyance. Maintenant comment peut-on vous aider à relayer votre parole et surtout à lui permettre d'avoir des répercussions concrètes dans la DUREE? C'est un véritable enjeu de civilisation : les relations entre hommes et femmes doivent ABSOLUMENT rester placées sous le signe des délices de la séduction et du désir. Question : pourquoi Natacha Polony et Catherine Marx ne figurent-elles pas parmi les signataires?

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Nouvelles signatures au 26 janvier 2018

Depuis le 9 janvier, 211 individus ont décidé d'apporter leur soutien à notre texte "Des femmes libèrent une autre parole" et ...